MAESTRA
- Séq.IV -
AutoPortrait / Biographie en musique
La chanson peut-elle nous éclairer sur la vie et personnalité de l'artiste ?
Pour nombreux artistes, la chanson est un moyen de faire une rétrospective sur leur propre existence : évoquer un moment de vie, un trait de personnalité, une période clef de sa construction personnelle, l'enfance , une identité personnelle...
OEUVRE de Référence :
«Midi 20» de Grand Corps Malade
Dans cette chanson, GCM raconte une partie de sa vie à l'échelle d'une matinée qui se termine à Midi 20,
le reste de la journée représentant les années qui restent à vivre :
- 7h : sa naissance, la petite enfance
- 7h30 : l'enfance : il apprend à lire, à écrire
- 9h30 : l'adolescence, le sport, l'insouciance
- 11h moins 2 : il tombe amoureux
- 11h08 : tout bascule, le temps d'un accident qui a tout changé dans sa vie : un orage, un virage, un éclair, un coup d'électricité ...
- 11h20 : s'adapter à sa nouvelle vie : ré-éducation
- Midi moins le quart : il commence à écrire : j'ai pris mon stylo, posé des mots, le cercle des poètes, slam
OEUVRES COMPARÉES :
«La Quête» de ORELSAN : il fait aussi une rétrospective de sa vie et explore son enfance. On retrouve le thème du temps qui passe, nous échappe, file à toute vitesse et laisse des traces. Il y rend aussi hommage à sa famille, à sa mère.
«Les ballons rouges» de Serge Lama : il retrace une enfance sacrifiée où les rêves ont laissé place à la réalité de la vie, une enfance solitaire avec peu de communication au sein de la famille
«J'traîne des pieds» de Olivia RUIZ : elle évoque également son enfance en citant des lieux (café), des odeurs (fumée du boeuf bourguignon), ... on y retrouve des mots familiers de l'enfance : godasses, pépées, bousillées, guiboles et des mots interdits aux enfants (bordel, cons)
«I'm somebody» de DIAM'S : La chanteuse fait le bilan après une longue pause de 10 ans dans sa carrière: elle met les pendules à l'heure avec les nombreux détracteurs qui ne voyaient en elle qu'une artiste vendue à la variété. Une chanson de 9mn; sans refrain (bordel, cons)
«Suzane» de SUZANE : C'est une "chanson CV" : Suzane évoque sa vie de gamine qui n'a pas oublié les conseils trop prudents, sortes de barrière, qui lui ont été donnés. Elle se place ensuite comme une femme qui en 2019, lucide et libre, serre les poings et avance coûte que coûte .
«Bons élèves» de BigFLO & OLI (beat. McSolaar) :
La chanson est une sorte de mise à nu, avec des confidences sur la difficulté à vivre la célébrité. Ils évoquent le paradoxe entre l'image médiatique et celle de la vraie vie : ils sont des jeunes comme les autres. Le clip est en noir et blanc et les 2 artistes passent en quelque sorte leurs complexes physiques au rayon X. Ils ne sont pas forcément les "bons élèves" que l'on croit et ont aussi leurs défauts.
«Je suis peut-être» de Akhenaton :
Le rappeur fait sa propre description physique et insiste sur ses défauts : c'est de l'auto-dérision ; il garde un esprit critique sur lui-même
«Flou» de Angèle :
La chanteuse évoque le début de la célébrité, en quoi sa vie en est perturbée, comme devenue floue : comment gérer cette crise ?
«Dr Renaud, Mr Renard» de RENAUD :
Le chanteur évoque son combat contre l'alcoolisme, le personnage de Mr Renard étant un peu comme le côté obscure de sa personne
«L'Enfer» de STROMAE :
Le chanteur retrace l'enfer de sa dépression et de ses pensées suicidaires (épuisement, burn-out) après son retrait de la scène pendant 6 ans (suite à l'énorme succès de son album "Racine carrée" et sa folle tournée de 2 ans)
«Nantes» de BARBARA :
Une chanson très intime où la chanteuse évoque le rdv manqué avec son père, incestueux, qui l'a fait appelée d'urgence lorsqu'il agonisait à l'hôpital pour lui faire ses adieux. Elle y est arrivée trop tard mais nous confie dans cette chanson qu'elle lui pardonne avec une voix troublante, sans effet, belle et mélancolique
«Cinq ou six années» de Jeanne Cherhal :
La chanteuse évoque les 5 ou 6 années que dure l'adolescence et comment elle les a vécues
«Autobiographie» de Charles Aznavour
«28 décembre 77» de Kery James
«Bateaux mouches» de Eddy de Pretto